Impact de la crise sanitaire sur le commerce digital

Depuis plusieurs années les chiffres du e-commerce mondial n’ont fait qu’augmenter.

Longtemps marché réduit ne profitant qu’au pureplayer, la donne a changé au début des années 2010 avec l’avènement de l’omnicanalité et l’intérêt croissant des entreprises brick & mortar pour le commerce digital.

A l’heure actuelle, et notamment à la suite de la crise sanitaire que nous connaissons, internet a su de manière incontestable limiter l’impact de cette crise sur la situation économique des commerces physiques. Et ce, bien que la consommation ce soit retractée et que les habitudes d’achats des
consommateurs aient drastiquement changé.

En effet, le chiffre d’affaires des ventes globales e-commerce au 1er trimestre 2020 n’a progressé que de 1,8 % par rapport au 1er trimestre 2019 (contre +11,9% au T1 2019/2018). Un chiffre bien faible en plus d’être trompeur car la crise/confinement n’a débuté qu’au mi-Mars, les 2 premiers mois ont ainsi permis de soutenir la croissance avec une augmentation de +8% par rapport à Janvier & Février 2019.

image4 Impact de la crise sanitaire sur le commerce digital

Cependant, et bien que la croissance ait été en chute libre, un tournant intéressant a été pris par nombres d’entreprises lors de cette crise du COVID-19. En permettant à ces structures de prendre conscience des problèmes existants dans leurs écosystème e-commerce, mais aussi d’améliorer leur plateforme. On assume ainsi en l’espace de quelques mois une avancée majeure sur le secteur digital qui aurait pris des années en temps normal. Accélérant à la fois l’ampleur et le rythme de l’adoption du commerce électronique en Europe de trois manières principales :

  • En accélérant l’adoption de commerce digital : Du fait de la crise, chaque entreprise a dû repenser son modèle économique ou ses méthodes de travail, accélérant ainsi leur révolution numérique. Pour les quelques réfractaires et retardataires du commerce digital, la transition a dû se faire dans l’urgence sous peine de se retrouver en encore plus grande difficulté.
    Il est toutefois important de rappeler que même les entreprises qui n’ont pas encore entamé leur transition digitale ne devraient pas viser le 100% omnicanal au bout de deux semaines. Chaque acteur se doit d’avancer à son propre rythme, par de petites initiatives et itérations, afin d’évoluer vers une entreprise véritablement résiliente.
  • En accélérant l’amélioration de l’expérience client : Face à l’intensification de la concurrence en ligne, l’expérience utilisateur offerte par les entreprises e-commerce a dû relever le défi d’attirer, de satisfaire et de fidéliser encore plus les clients.
    De nombreux e-commerçants ont ainsi investit afin de rendre leurssites repérables par les moteurs de recherche au moment où leurs clients souhaitaient effectuer un achat. Mais aussi, une fois que les clients sont sur le site, de l’améliorer pour lerendre plusréactifet simple d’utilisation afin derépondre aux attentes des clients, voire de les dépasser.
  • En accélérant l’ouverture à l’omnicanal : En ce contexte de crise, les consommateurs n’ont pas eu d’autre choix que de changer rapidement et drastiquement leurs habitudes de consommation.
    Privilégiant dorénavant les canaux de consommation axés sur la simplicité et la nouveauté. Dans le cas du retail, l’innovation se manifeste par un report sur les canaux “complémentaires“ offerts par l’omnicanalité. Ainsi, et bien que cet épisode de crise ait été temporaire, rien ne nous dit que les changements d’habitude de consommation qui en résultent le seront tout autant. Le commerce physique pourrait ainsi être contraint de s’adapter durablement à ce niveau mode de consommation offert parle click & collecte, la e-réservation, le drive, la prise de rendez-vous en boutique, etc.

Finalement, et bien que cet épisode de crise sanitaire ait eu un effet tragique tant au niveau humain qu’économique, il faut aussi voir le positif dans le négatif. Notamment la capacité qu’ont eu les entreprises à s’adapter rapidement à un épisode tant extrêmement violent, qu’improbable. Cette expérience permettra aussi aux entreprises de devenir plus résiliente aux crises futures et aux nombreuses évolutions à venir dans le secteur.

SOURCES :
https://www.fevad.com/etude-sur-limpact-du-covid-19-sur-le-e-commerce-en-europe/

https://www.journaldunet.com/solutions/seo-referencement/1490231-l-impact-de-covid-19-sur-lecomportement-des-utilisateurs-et-le-e-commerce/

https://www.nextinpact.com/lebrief/42782/12556-la-fevad-revient-sur-les-consequences-de-lacrise-sanitaire-sur-l-ecommerce https://siecledigital.fr/2020/05/25/le-retail-a-lepreuve-de-la-crise-du-covid-19/

https://www.journaldunet.com/solutions/seo-referencement/1490231-l-impact-de-covid-19-sur-lecomportement-des-utilisateurs-et-le-e-commerce/

https://info.haas-avocats.com/droit-digital/quel-est-limpact-du-covid-19-sur-le-e-commerce